L’EUROPE DIT NON AU MASSACRE DES PHOQUES ! C’est une victoire sur la barbarie, une décision historique, et pour Brigitte Bardot l'aboutissement d'un combat de 30 ans.
5 mai 2009
Le Parlement européen a adopté, aujourd’hui, le compromis européen proposé, par la Commission et le Conseil, interdisant la « mise sur le marché de produits dérivés du phoque ».
Toutefois, les produits issus de « chasses traditionnelles conduites par les Inuits et d’autres communautés indigènes et qui contribuent à leur subsistance » dérogent à cette interdiction. Autre exception, la mise sur le marché, sur une base non commerciale, de « sous-produits de la chasse conduite dans le seul objectif d’une gestion durable des ressources marines »
Pour Christophe Marie, Directeur du Bureau Protection Animale à la Fondation Brigitte Bardot :
« C’est une victoire sur la barbarie, une décision historique qui va bien au-delà de l’interdiction européenne de 1983 qui ne visait que l’importation des fourrures de deux espèces de phoques, âgés de moins de deux semaines. La décision communautaire est légitime car elle répond, d’une part, aux attentes des citoyens européens et, d’autre part, aux objectifs du plan d’action pour le bien-être des animaux qui fixe une nouvelle politique européenne en la matière. »
Appel aux Canadiens
La décision européenne pourrait relancer le débat national sur l’opportunité de perpétuer le plus grand massacre de mammifères marins au monde. La Fondation Brigitte Bardot soutient le sénateur de l’Ontario Mac Harb qui a déposé, en mars dernier, un projet de loi visant à « interdire la pêche commerciale du phoque dans les eaux de pêche canadiennes et mettre fin à la délivrance des permis de pêche commerciale du phoque ». Pour appuyer son projet de loi, le sénateur précise que les coûts, économiques entre autres, de cette activité dépassent les maigres retombées qu’elles occasionnent et que cette « industrie moribonde » coûte très cher au contribuable canadien.
A l’issue du vote, Brigitte Bardot s’est déclarée très émue par la décision européenne : « C’est l’aboutissement d’un combat épuisant, mené sans relâche depuis plus de 30 ans. Ce vote signifie clairement que nous ne pouvons plus accepter l’inacceptable, qu’il s’agisse des phoques massacrés sur la banquise où des otaries en Namibie. Il est urgent de déposer les armes, d’apprendre à protéger et non plus détruire les différentes espèces qui peuplent la planète. »